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Depuis le 12 septembre 2023, Google est jugé aux Etats-Unis pour abus de position dominante. Au cours du procès, l’un des salariés du géant de la pub en ligne a dévoilé une information bien embarrassante : l’existence du projet Mercury.

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Si vous naviguez sur le web, il y a de fortes chances que vous utilisiez Google Chrome. Ce navigateur web est déjà utilisé par 80% des internautes dans le monde. Si c’est votre cas, changez en au plus vite.

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L’association de défense des libertés numériques, La Quadrature du Net, a décidé de bloquer l’interopérabilité de son instance #Mastodon, mamot.fr, avec #Threads, la nouvelle application concurrente de Twitter éditée par Meta.

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Meta a lancé Threads, une application concurrente de Twitter. Meta prévoie de connecter son nouveau service au fédiverse avec l’utilisation du protocole activity pub. Depuis cette annonce, de nombreuses instances Mastodon ont annoncé qu’elles n’autoriseraient pas la fédération de threads avec leur instance.

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En ces temps d’incertitude autour de la pérennité de certains réseaux sociaux, notamment Twitter qui depuis son rachat par Etron Musque est devenu un paradis pour nazis, homophobes et autres fous complotistes, il est urgent de trouver d’autres espaces et d’autres formes d’expression.

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La chasse aux Fakenews, que ce soit à coup de labellisation ou de loi est vouée à l'échec. Le problème principal n’est pas les Fakenews mais leur véhicule.

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L'évolution du web au cours de ces 20 dernières années entre les illusions du début des années 2000 en passant par l’hyper-centralisation des Gafam jusqu'au tout récent Fédiverse.

200-2004 : le web1.0

Au début des années 2000, beaucoup de jeunes CSP+ aux dents blanches et longues travaillant dans ce nouvel eldorado qu’était le web rêvaient du Grand Jour où chaque internaute aurait sa propre page, son propre blog. Chacun se serait exprimé librement dans son journal en ligne et tout le monde aurait eu la possibilité de se répondre par commentaires ou billets de blogs interposés, le tout créant une gigantesque conversation en ligne indexée à coup de web sémantique et de microformats.

C’était l’utopie d’un web décentralisé, le temps du fameux « les blogs démarrent des conversations » répété à l’envie par le blogueur entrepreneur de droite Loïc Lemeur, aujourd’hui tombé dans le même oubli que son slogan.

2004-2018 : le web2.0

Facebook a rapidement mis fin à cette illusion. Créé en 2004, le réseau social a balayé en quelques années tous ses concurrents. Tout ce dont on avait besoin pour s’exprimer en ligne, c’était un compte Facebook. Les conversations sont devenues des statuts, les commentaires des likes. Facebook nous apportait des contenus, des amis, une audience, sans avoir à faire le moindre effort. La promesse de Facebook était « même si tu n’as rien à dire, tout le monde peut t’entendre ».

Avec plus de 2 milliards de comptes Facebook est aujourd’hui le plus gros réseau social au monde. La success story de ce réseau est représentative de l’évolution du web depuis 2010 : une hyper centralisation au profit de quelques grandes sociétés privées, GAFAM en occident, BATX en Chine. Pour appréhender l’ampleur de ce phénomène, il faut comprendre qu'en 2019 Google et Facebook possédaient 8 des 10 services les plus utilisés sur Internet (Facebook, Whatsapp, Gmail, Instagram, Google, Chrome, YouTube, Google Maps) et 70% du trafic mondial transitait par les serveurs de ces deux sociétés.

Malgré problèmes liés à cette hyper centralisation, désinformation, modèle économique vicié, violation de la vie privée, atteintes à la démocratie, ces ogres numériques se sont durablement installés. La promesse originelle du web, un individu, une page, une adresse, semble morte et enterrée depuis la fin des blogs.

2018 : le Fédiverse (et non le web3)

Des services alternatifs ont vu le jour tels que les réseaux sociaux diaspora, ello, gnunet, mastodon ou peertube. Ce ne sont cependant que des îlots séparés les uns des autres, et jamais aucun d’entre eux n’a eu un nombre d’utilisateur suffisant pour obtenir l’effet de masse nécessaire pour toucher le grand public.

C’est pourquoi certains de ces services ont cherché très tôt à devenir interopérables. En 2008, le réseau social libre identi.ca crée un protocole de communication fédéré, OStatus. Celui-ci a été rapidement intégré par d’autres réseaux et services comme Friendica ou Hubzilla.

En 2018, tout s’accélère : le W3C présente le protocole ActivityPub, aussitôt adopté par le réseau Mastodon qui connaît un succès – sinon fracassant du moins très honorable – comparé à ses prédécesseurs. Aujourd’hui tous ces services sont interconnectés et composent le Fédiverse, un mot valise composé de univers et fédéré. Dans le Fédiverse, avec un compte Mastodon, je peux communiquer avec tous les utilisateurs de Friendica, Hubzilla, Peertube ou de n’importe quel autre service compatible.

Tout le monde peut créer et héberger une instance Mastodon, Hubzilla, Friendica. Ces réseaux alternatifs ont pour objectif commun de redonner la main aux citoyens et reposent sur des logiciels libres.

Le Fédiverse a donné un coup de jeune aux bons vieux blogs. J’ai échangé pour ma part ce bon vieux WordPress pour WriteFreely, un nouveau moteur de blog intégré au Fédiverse. Tout auteur utilisant WriteFreely se voit créer automatiquement un espace sur le Fédiverse et chaque billet est publié automatiquement sur ce compte. Il est possible de mentionner n’importe quel utilisateur du fédiverse dans un article et d’entamer ainsi une conversation avec l’ensemble des utilisateurs de ce réseau de plateforme fédérées. Les blogs n’en finissent pas de mourir… et de revenir.

Ce ne sont que les débuts des plateformes de publication fédérées. On peut aller beaucoup plus loin et imaginer utiliser ces fonctionnalités de fédération de manière asynchrones pour palier à des problèmes de connectivité ou de censure. Pour rappel, 50% de la population mondiale n’a qu’un accès intermittent à Internet et 37% ne s’est jamais connecté faute de moyens ou d’infrastructure.

On peut bien gloser sur le metaverse, le web3 et son cortège de techno inutiles et coûteuses, blockchain, cryptomonnaies, smartcontracts et autres DAO, toutes ces innovations ne sont que des gadgets à côté du Fédiverse qui est le mouvement le plus enthousiasmant sur le web de ces 20 dernières années.

On en reparle dans 5 ans.

#Gafam #décentralisation #SmallWeb #fédiverse

À propos de Barbablog.

Une entreprise peut accaparer la vie des gens et a considérer comme une matière première gratuite dont elle extraira des données comportementales qu'elle déclarera ensuite comme sa propriété.

C'est ainsi que la sociologue américaine Soshana Zuboff caractérise le modèle d’affaire de Google, Facebook & co et de toutes les sociétés dites de “ad tech”, ces entreprises qui engrangent des données sur les internautes pour les revendre à des régies publicitaires.

À lire :

#GAFAM #Surveillance #Essai

Wikipédia est l'un des 10 sites les plus consulté au monde, Android, Mac OS, et iOS, sont des dérivés de Linux, 90% des serveurs web tournent avec des logiciels libres, etc. On pourrait croire que le logiciel libre et le modèle des communs s'est imposé dans le numérique. Il n'en est rien.

Facebook, et YouTube se sont tournés vers Wikipédia pour faire face aux problèmes engendrés par les fausses informations et les théories du complot ; une partie considérable de l'infrastructure d'Internet, qui permet au passage de faire tourner les Facebook, Google, Airbnb et autres vautours repose sur du logiciel libre. Les plus gros “consommateurs” de logiciels et ressources libres ne sont pas les communautés qui en assurent le développement et la maintenance. Pire, les entreprises qui en profitent le plus n'y contribuent que sur une base de volontariat. Certes elles y contribuent, Google Intel, Facebook, Microsoft, Samsung IBM et quelques d'autres font partie des plus gros contributeurs du noyau Linux, mais leurs contributions sont loin d'être à la hauteur des bénéfices qu'elles en retirent. Ces entreprises captent au passage une partie considérable de la valeur générée par ces projets libres et n'en reversent que quelques miettes à la communauté qui les maintient.

C'est normal me direz-vous, c'est l'essence des licences libres,  sans cette liberté de réutilisation, ces projet ne se seraient pas imposés de la sorte. Et les Facebook Google and co sont déjà bien gentils de soutenir ces projets alors que rien ne les y oblige. Et c'est bien ça le problème comme l'explique Lionel Maurel dans son billet Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? :

Ce qui est très dérangeant, c’est que l’on régresse à l’ère du paternalisme industriel, tel qu’il avait cours à la fin du XIXème siècle, lorsque les grands capitalistes lançaient sur une base purement volontaire des « bonnes œuvres » pour compenser par la philanthropie les dégâts humains et sociaux causés par une économie de marché débridée.

Source : Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? – – S.I.Lex –

Lionel Maurel nous invite à cesser d'être naïfs et à inverser le rapport de force

Pour sortir de ces contradictions de plus en plus problématiques, il faut se donner les moyens de défendre la sphère des Communs numériques sur une base beaucoup plus ferme que ne le permettent les licences libres aujourd’hui. C’est ce qu’essaient de réaliser les acteurs qui promeuvent des « licences à réciprocité renforcée » qui interdiraient aux entités commerciales lucratives de réutiliser des ressources communes ou qui leur imposeraient un financement en retour.

Source : Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? – – S.I.Lex –

Imposer des conditions strictes de réutilisation de contenu ou de logiciels peut avoir comme effet de bord  de freiner le développement et la diffusion de certains projets. Si un projet a moins d'intérêt économique, les entreprises privées “classiques” y investiront moins, voire plus du tout, d'argent. Ce n'est pas un obstacle, mais une opportunité parfaite pour favoriser un autre modèle, celui des entreprises  (au sens “projet”, le sens premier du terme, on l'oublie trop souvent) qui ont d'autres intérêts que la seule recherche du profit : les entreprises de l'économie sociale et solidaire ou les associations à but non lucratif.

La communauté du libre a longtemps souffert d'une certaine naïveté. En dépit de celle-ci les ressources libres se sont multipliées. Pour en assurer la pérennité et favoriser un autre modèle d'entreprise, il est aujourd'hui temps ~~de demander~~ d'imposer plus de réciprocité. #payback

#Capitalisme #Gafam #LogicielsLibres #Politique #Communs\

Tous les matins, Jonathan se réveillait et s'en aller vaquer à ses activités au monastère : étude et méditation. Mais aujourd'hui était un jour différent. Aujourd'hui, le prieur Philippe l'emmenait en ville.

Alors que la plupart des moines avaient rejoint la vie monastique par lassitude de la ville, Jonathan avait lui vécu avec les moines d'aussi loin qu'il s'en souvenait. Le prieur Philippe l'avait trouvé abandonné dans la forêt, juste à côté de la route qui menait au monastère. Il avait amené le nouveau-né à l'église, convaincu qu'un grand destin l'attendait et que c'était le devoir des moines de l'élever comme leur propre enfant.

(...)

En approchant de la ville, ils virent les énormes remparts qui l'entouraient. Jonathan remarqua un garde qui se tenait près de l'entrée de la ville. Celui-ci criait : “Inscrivez-vous ! Inscrivez-vous ! Inscrivez-vous !” et ensuite, plus doucement, “ou connectez-vous”.

Philippe s'approcha et échangea en silence avec le garde qui le laissa passer. Quand ce fut le tour de Jonathan, on lui a demanda de remplir des documents et d'indiquer son âge, son lieu de naissance et son statut marital.

Une fois à l'intérieur de l'enceinte de la ville, Jonathan vit une foule de gens s'étendant jusqu'à l'horizon, quelque soit l'endroit où son regard le portait, des hommes, des femmes et des enfants. Tous travaillaient sans relâche sur de petites parcelles de terre.

“Il doit y en avoir des millions.”

Philippe regarda Jonathan. “Des milliards.”

La suite à lire, en anglais, sur zalberico.com

#Gafam #web #politique #décentralisation #essai