Facebook ou la monétisation du désespoir et de l'insécurité
Dernière révélation sur Facebook : l’application de Méta a exploité pendant des années le mal être des jeunes adolescent·es.
Sarah Wynn-Williams a travaillé chez Facebook de 2011 à 2017 au poste de directrice des politiques publiques. Dans son livre intitulé “Careless People”, on apprend jusqu’à quel point la firme a versé (et verse toujours probablement, on ne change pas une équipe qui gagne) dans le vice. Elle y révèle que la société avait développé un un argumentaire commercial pour ses annonceurs dans lequel elle se vantait de pouvoir exploiter des “moments de vulnérabilité psychologique” chez ses utilisateurs en ciblant des termes tels que “sans valeur”, “peu sûr de soi”, “stressé”, “vaincu”, “anxieux”, “stupide”, “inutile” et “comme un raté”. L’exemple le plus parlant de cette politique vicieuse réside dans la possibilité de pousser des publicités pour des produits de beauté aux jeunes filles entre 13 et 17 ans qui supprimaient des selfies de leur compte.
À l’époque, lorsque Sarah Wynn-Williams fait remarquer à ses responsables que ces pratiques sont à la limite de l’éthique, elle se voit répondre : “C'est le business, Sarah. Nous en sommes fiers (...) On le crie sur tous les toits. C'est ce qui nous permet de gagner de l'argent”.
C’est ça le capitalisme de surveillance : la monétisation du désespoir et de l'insécurité.
L’article complet est à lite (en anglais) sur Futurism: Facebook Allegedly Detected When Teen Girls Deleted Selfies So It Could Serve Them Beauty Ads.
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