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Numérique et politique

Le président Macron s’est exprimé lundi 12 juillet sur les mesures mises en place pour maîtriser la nouvelle flambée de cas de Covid-19.

Déjà que la clique antivax pro Raoult était remontée comme une armée de coucous suisses, ce discours et les mesures liées au passe sanitaire les ont chauffés à blanc. Dans la soirée on a vu apparaître sur les réseaux sociaux des milliers de petits Jean Moulin antivax qui ont annoncé à grands coups de tweets rageurs qu’ils allaient se battre contre la dictature sanitaire. Comment ? Pourquoi ? Les plans de l’Etat Major de la France libre et non vaccinée étaient encore un peu flous.

Je suis admiratif du courage et de la force que ces résistants en carton annoncent mobiliser contre une petite piqûre. En même temps, le clictivisme, cette activité consistant à manifester le cul sur une chaise derrière son écran, n’a pas encore vraiment démontré son efficacité. Mais il y a fort à parier qu’avec une équipe de winner emmenée par des leaders charismatiques tels que Francis Lalanne et Jean-Marie Bigard les antivax vont réussir là où tout le monde a échoué.

Ou pas.

#antivax #covid19 #antipass

La seule chose qui permet au mal de triompher est l'inaction des hommes de bien

Cette très belle citation est attribuée à Edmond Burke, homme politique et philosophe irlandais du 18e siècle.

Edmond était pourtant un conservateur qui s’est opposé notamment à la Révolution française. Je ne dis pas que des têtes n’ont pas roulé pendant cette période agitée et qu’il faut la prendre comme modèle de société mais s’afficher contre la révolution française ça te pose quand même dans le paysage politique. Comment un conservateur contre révolutionnaire a-t-il pu avoir des mots aussi justes ?

Tout simplement parce que notre ami Edmond ne les a jamais prononcés. C’est au philosophe et économiste John Stuart Mill, par ailleurs féministe et pro socialiste, que reviendrait la paternité de cette citation selon Quote Investigator.

Il semble en effet plus normal que Mill le socialiste ait eu ces mots plutôt que Burke le vieux réac.

#Citation #CommentBrillerEnSociété

Suite à la gifle assénée à Macron, geste injustifiable par ailleurs, il est utile de se remémorer un discours de Jean-Jaurès prononcé à la chambre des députés au début du siècle dernier sur l’origine de la violence.

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Wikipédia est l'un des 10 sites les plus consulté au monde, Android, Mac OS, et iOS, sont des dérivés de Linux, 90% des serveurs web tournent avec des logiciels libres, etc. On pourrait croire que le logiciel libre et le modèle des communs s'est imposé dans le numérique. Il n'en est rien.

Facebook, et YouTube se sont tournés vers Wikipédia pour faire face aux problèmes engendrés par les fausses informations et les théories du complot ; une partie considérable de l'infrastructure d'Internet, qui permet au passage de faire tourner les Facebook, Google, Airbnb et autres vautours repose sur du logiciel libre. Les plus gros “consommateurs” de logiciels et ressources libres ne sont pas les communautés qui en assurent le développement et la maintenance. Pire, les entreprises qui en profitent le plus n'y contribuent que sur une base de volontariat. Certes elles y contribuent, Google Intel, Facebook, Microsoft, Samsung IBM et quelques d'autres font partie des plus gros contributeurs du noyau Linux, mais leurs contributions sont loin d'être à la hauteur des bénéfices qu'elles en retirent. Ces entreprises captent au passage une partie considérable de la valeur générée par ces projets libres et n'en reversent que quelques miettes à la communauté qui les maintient.

C'est normal me direz-vous, c'est l'essence des licences libres,  sans cette liberté de réutilisation, ces projet ne se seraient pas imposés de la sorte. Et les Facebook Google and co sont déjà bien gentils de soutenir ces projets alors que rien ne les y oblige. Et c'est bien ça le problème comme l'explique Lionel Maurel dans son billet Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? :

Ce qui est très dérangeant, c’est que l’on régresse à l’ère du paternalisme industriel, tel qu’il avait cours à la fin du XIXème siècle, lorsque les grands capitalistes lançaient sur une base purement volontaire des « bonnes œuvres » pour compenser par la philanthropie les dégâts humains et sociaux causés par une économie de marché débridée.

Source : Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? – – S.I.Lex –

Lionel Maurel nous invite à cesser d'être naïfs et à inverser le rapport de force

Pour sortir de ces contradictions de plus en plus problématiques, il faut se donner les moyens de défendre la sphère des Communs numériques sur une base beaucoup plus ferme que ne le permettent les licences libres aujourd’hui. C’est ce qu’essaient de réaliser les acteurs qui promeuvent des « licences à réciprocité renforcée » qui interdiraient aux entités commerciales lucratives de réutiliser des ressources communes ou qui leur imposeraient un financement en retour.

Source : Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? – – S.I.Lex –

Imposer des conditions strictes de réutilisation de contenu ou de logiciels peut avoir comme effet de bord  de freiner le développement et la diffusion de certains projets. Si un projet a moins d'intérêt économique, les entreprises privées “classiques” y investiront moins, voire plus du tout, d'argent. Ce n'est pas un obstacle, mais une opportunité parfaite pour favoriser un autre modèle, celui des entreprises  (au sens “projet”, le sens premier du terme, on l'oublie trop souvent) qui ont d'autres intérêts que la seule recherche du profit : les entreprises de l'économie sociale et solidaire ou les associations à but non lucratif.

La communauté du libre a longtemps souffert d'une certaine naïveté. En dépit de celle-ci les ressources libres se sont multipliées. Pour en assurer la pérennité et favoriser un autre modèle d'entreprise, il est aujourd'hui temps ~~de demander~~ d'imposer plus de réciprocité. #payback

#Capitalisme #Gafam #LogicielsLibres #Politique #Communs\

Tous les matins, Jonathan se réveillait et s'en aller vaquer à ses activités au monastère : étude et méditation. Mais aujourd'hui était un jour différent. Aujourd'hui, le prieur Philippe l'emmenait en ville.

Alors que la plupart des moines avaient rejoint la vie monastique par lassitude de la ville, Jonathan avait lui vécu avec les moines d'aussi loin qu'il s'en souvenait. Le prieur Philippe l'avait trouvé abandonné dans la forêt, juste à côté de la route qui menait au monastère. Il avait amené le nouveau-né à l'église, convaincu qu'un grand destin l'attendait et que c'était le devoir des moines de l'élever comme leur propre enfant.

(...)

En approchant de la ville, ils virent les énormes remparts qui l'entouraient. Jonathan remarqua un garde qui se tenait près de l'entrée de la ville. Celui-ci criait : “Inscrivez-vous ! Inscrivez-vous ! Inscrivez-vous !” et ensuite, plus doucement, “ou connectez-vous”.

Philippe s'approcha et échangea en silence avec le garde qui le laissa passer. Quand ce fut le tour de Jonathan, on lui a demanda de remplir des documents et d'indiquer son âge, son lieu de naissance et son statut marital.

Une fois à l'intérieur de l'enceinte de la ville, Jonathan vit une foule de gens s'étendant jusqu'à l'horizon, quelque soit l'endroit où son regard le portait, des hommes, des femmes et des enfants. Tous travaillaient sans relâche sur de petites parcelles de terre.

“Il doit y en avoir des millions.”

Philippe regarda Jonathan. “Des milliards.”

La suite à lire, en anglais, sur zalberico.com

#Gafam #web #politique #décentralisation #essai

Existe-t-il une forme de doxing éthique ?

C'est la question posée par l'universitaire américaine Joan Donovan apres que quelques un de ses pairs ont lancé des enquêtes sur les réseaux sociaux sur les émeutiers du capitole.

These are technologies of surveillance, and so use of them by the public to turn crowds into cops seems to me to be a very dangerous impulse.

La question n'est pas simple. Le magazine en ligne protocol propose quelque éléments de réponse : Doxxing insurrectionists: Capitol riot divides online extremism researchers.

#osint #ethique

Mozilla se voit amputée d'une bonne partie de ses ressources par son concurrent direct, Google. La fondation annonce dans la foulée le licenciement de 250 de ses salariés.

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De nombreuses organisations de défense des libertés numériques, essentiellement anglo-saxonnes (Access, FSF, Mozilla, GNOME, etc.), sont financées par Google ou Facebook. Ces deux entreprises ne sont pourtant des acteurs sains ni pour Internet ni pour la démocratie, en témoigne le scandale Cambridge Analytica ou la condamnation de Google à une amende de 50 millions pour non respect du RGPD. Je publie ici la traduction du billet d'Aral I was wrong about Google and Facebook: there’s nothing wrong with them (so say we all) qui pointe l'hypocrisie de ces organisations.

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En cette période d'élection, je scrute les réseaux sociaux, je me fais des revues de presse, j'écoute même la matinale de France Inter. Au cours de cette immersion dans le monde de l'information sur la présidentielle, j'ai découvert une population dont j'ignorais l'existence : les abstentionnistes en mousse.

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Alors même que je me comporte sur les réseaux sociaux comme étudiant de l'université de Montpellier devant son doyen, c'est à dire avec énormément de méfiance, j'ai été surpris de voir l'ensemble des informations récupérées par Facebook sur moi avec mon “consentement”.

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