Quitter Twitter ?
Quitter Twitter était un choix militant, c’est aujourd’hui un choix moral. C’est ce qu’explique Louis Derrac dans son article Twitter est (déjà) devenu le nouveau Truth Social.
Pour ma part, même si je milite depuis plus de 10 ans pour un numérique éthique et responsable et pour des plateformes qui ne participent pas au capitalisme de surveillance (à savoir des plateformes dont l'exploitation de données personnelles ne constitue pas une source de revenue), je n'ai pas encore sauté le pas. Mon réseau est sur Twitter, les comptes que je suis et avec qui j'interagis, les partage d’articles intéressants et stimulants, tout ça est encore sur Twitter.
Au-delà des libertariens et des fascistes en tout genre qui prolifèrent sur Twitter comme les mouches en été depuis le rachat d’Elon Musk qui représentent un problème mais sur lequel mon depart n’aura aucun impact, il y a peut-être une raison qui pourrait me faire franchir le pas, c’est l'expérience très concrète qu'a menée Louis lors de son départ de Twitter. Avant de partir, Louis a récupéré toutes les données de son compte, messages et information de profilage publicitaire. Au final, le résultat de toutes ces années passées sur une plateforme est très peu exploitable :
Quelle valeur peut bien prendre l’export de tous vos messages ? Comment retrouver et valoriser les quelques enfilades où vous avez créé un contenu unique ? Comment retrouver les échanges où vous avez appris quelque chose et même, soyons fous, changé d’avis ? Impossible. Ce que vous publiez sur une plateforme comme Twitter est éphémère, by design. Si vous voulez archiver, il faut d’autres plateformes, d’autres outils.
Presque 10 ans passés à lire et à publier pour au final ne rien avoir à récupérer. Je vais donc de ce pas me remettre plus assidûment à ce vieux truc des années 2000, les blogs, qui n’en finiront jamais de mourir.
Bonus : contrairement à un tweet, on peut éditer un article de blog même après l'avoir publié.