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Numérique et politique

Lettre à celles et ceux qui finissent les leurs par “B journée”

Déjà le belle journée c'est chaud maiLes gens qui signent leurs mails d’un B journée, c'est quoi votre problème ? B journée… Qu’est-ce qui vous prend ? Ton temps de winner est tellement important que tu fais l’économie d'écrire 5 lettres sur ta formule de politesse tout pourrave ? Ou peut-être existe-t-il une autre raison à ce comportement déraisonnable et dans ce cas je serais bien curieux de la connaître.

En attendant, je vous souhaite une B journée mon cul.

La primaire pop est devenu un véritable feuilleton comique à rebondissements.

Après la défection de la candidate élue par 392 738 personnes, Christianne Taubira, le mouvement « qui voulait faire de la politique autrement » a décidé de soutenir… non pas le candidat arrivé en deuxième position, Yannick Jadot, mais celui arrivé en troisième position, Jean-Luc Mélenchon. La primaire pop se torche au passage avec les bulletins des 392 738 votants.

392 738 votants et des mois de drama pour qu'au final une poignée d'organisateurs désigne le candidat gagnant. Je pensais que la primaire pop était un échec, en fait c’est une farce.

#Politique #Forceurs #PrimairePop #clowns

P.s. : dans leur communiqué il y a même des fautes. Franchement vous êtes des clowns.

La primaire populaire, ce grand mouvement qui voulait faire émerger une candidature unique à gauche, n’aura au final pas réussi à faire émerger la moindre candidature.

Après le vote en ligne de quelques 392 738 personnes – en gros la population des 10e et 11e arrondissements de Paris – Christiane Taubira a été désignée comme candidate unique de la gauche, en tout cas de la gauche imaginaire des organisateurs de la PrimairePop.

Après 2 mois de campagne, la même Christiane Taubira vient d’annoncer le retrait de sa candidature faute de signatures.

La primaire populaire ou la parfaite illustration de l’échec.

#Politique #Forceurs #PrimairePop

La primaire populaire est mouvement qui veut faire émerger une candidature unique à gauche à grand coup de forceps.

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NFTs are less like a digital version of a rare LeBron James basketball card and more like a piece of paper with written instructions for where to find the card in a specific apartment located in a building that may or may not have been razed several years ago.

Source : Web3? I have my DAOts

#Web3 #NFT #Bullshit

L'évolution du web au cours de ces 20 dernières années entre les illusions du début des années 2000 en passant par l’hyper-centralisation des Gafam jusqu'au tout récent Fédiverse.

200-2004 : le web1.0

Au début des années 2000, beaucoup de jeunes CSP+ aux dents blanches et longues travaillant dans ce nouvel eldorado qu’était le web rêvaient du Grand Jour où chaque internaute aurait sa propre page, son propre blog. Chacun se serait exprimé librement dans son journal en ligne et tout le monde aurait eu la possibilité de se répondre par commentaires ou billets de blogs interposés, le tout créant une gigantesque conversation en ligne indexée à coup de web sémantique et de microformats.

C’était l’utopie d’un web décentralisé, le temps du fameux « les blogs démarrent des conversations » répété à l’envie par le blogueur entrepreneur de droite Loïc Lemeur, aujourd’hui tombé dans le même oubli que son slogan.

2004-2018 : le web2.0

Facebook a rapidement mis fin à cette illusion. Créé en 2004, le réseau social a balayé en quelques années tous ses concurrents. Tout ce dont on avait besoin pour s’exprimer en ligne, c’était un compte Facebook. Les conversations sont devenues des statuts, les commentaires des likes. Facebook nous apportait des contenus, des amis, une audience, sans avoir à faire le moindre effort. La promesse de Facebook était « même si tu n’as rien à dire, tout le monde peut t’entendre ».

Avec plus de 2 milliards de comptes Facebook est aujourd’hui le plus gros réseau social au monde. La success story de ce réseau est représentative de l’évolution du web depuis 2010 : une hyper centralisation au profit de quelques grandes sociétés privées, GAFAM en occident, BATX en Chine. Pour appréhender l’ampleur de ce phénomène, il faut comprendre qu'en 2019 Google et Facebook possédaient 8 des 10 services les plus utilisés sur Internet (Facebook, Whatsapp, Gmail, Instagram, Google, Chrome, YouTube, Google Maps) et 70% du trafic mondial transitait par les serveurs de ces deux sociétés.

Malgré problèmes liés à cette hyper centralisation, désinformation, modèle économique vicié, violation de la vie privée, atteintes à la démocratie, ces ogres numériques se sont durablement installés. La promesse originelle du web, un individu, une page, une adresse, semble morte et enterrée depuis la fin des blogs.

2018 : le Fédiverse (et non le web3)

Des services alternatifs ont vu le jour tels que les réseaux sociaux diaspora, ello, gnunet, mastodon ou peertube. Ce ne sont cependant que des îlots séparés les uns des autres, et jamais aucun d’entre eux n’a eu un nombre d’utilisateur suffisant pour obtenir l’effet de masse nécessaire pour toucher le grand public.

C’est pourquoi certains de ces services ont cherché très tôt à devenir interopérables. En 2008, le réseau social libre identi.ca crée un protocole de communication fédéré, OStatus. Celui-ci a été rapidement intégré par d’autres réseaux et services comme Friendica ou Hubzilla.

En 2018, tout s’accélère : le W3C présente le protocole ActivityPub, aussitôt adopté par le réseau Mastodon qui connaît un succès – sinon fracassant du moins très honorable – comparé à ses prédécesseurs. Aujourd’hui tous ces services sont interconnectés et composent le Fédiverse, un mot valise composé de univers et fédéré. Dans le Fédiverse, avec un compte Mastodon, je peux communiquer avec tous les utilisateurs de Friendica, Hubzilla, Peertube ou de n’importe quel autre service compatible.

Tout le monde peut créer et héberger une instance Mastodon, Hubzilla, Friendica. Ces réseaux alternatifs ont pour objectif commun de redonner la main aux citoyens et reposent sur des logiciels libres.

Le Fédiverse a donné un coup de jeune aux bons vieux blogs. J’ai échangé pour ma part ce bon vieux WordPress pour WriteFreely, un nouveau moteur de blog intégré au Fédiverse. Tout auteur utilisant WriteFreely se voit créer automatiquement un espace sur le Fédiverse et chaque billet est publié automatiquement sur ce compte. Il est possible de mentionner n’importe quel utilisateur du fédiverse dans un article et d’entamer ainsi une conversation avec l’ensemble des utilisateurs de ce réseau de plateforme fédérées. Les blogs n’en finissent pas de mourir… et de revenir.

Ce ne sont que les débuts des plateformes de publication fédérées. On peut aller beaucoup plus loin et imaginer utiliser ces fonctionnalités de fédération de manière asynchrones pour palier à des problèmes de connectivité ou de censure. Pour rappel, 50% de la population mondiale n’a qu’un accès intermittent à Internet et 37% ne s’est jamais connecté faute de moyens ou d’infrastructure.

On peut bien gloser sur le metaverse, le web3 et son cortège de techno inutiles et coûteuses, blockchain, cryptomonnaies, smartcontracts et autres DAO, toutes ces innovations ne sont que des gadgets à côté du Fédiverse qui est le mouvement le plus enthousiasmant sur le web de ces 20 dernières années.

On en reparle dans 5 ans.

#Gafam #décentralisation #SmallWeb #fédiverse

À propos de Barbablog.

Lettre à celles et ceux qui finissent les leurs par “Belle journée”

Quand, pensant embellir ce monde, tu finis ton mail par “belle journée” en guise de conclusion sympathique, saches que tu m’agaces. Le décalage entre le côté poétique, gentiment naïf, de ce “belle journée” et le mail qui réclames les clés du local à poubelles ou qui t'informes que tu vas devoir travailler jusqu'à pas d'heure pour un projet qui n'a pas de sens et qui ne contribue certainement pas à embellir ce monde est pour le moins agaçant.

À ces mails mal signés, mal conclus, mal finis, j’ai envie de répondre en hommage à un humoriste du siècle dernier, “Belle journée, mon cul”.

« En matières de grandes catastrophes publiques, toujours privilégier la connerie au complot : la connerie est à la portée de tous, c'est donc assez largement répandu ; le complot nécessite beaucoup d'intelligence et d'organisation, c'est très rare. »

Michel Rocard

Une entreprise peut accaparer la vie des gens et a considérer comme une matière première gratuite dont elle extraira des données comportementales qu'elle déclarera ensuite comme sa propriété.

C'est ainsi que la sociologue américaine Soshana Zuboff caractérise le modèle d’affaire de Google, Facebook & co et de toutes les sociétés dites de “ad tech”, ces entreprises qui engrangent des données sur les internautes pour les revendre à des régies publicitaires.

À lire :

#GAFAM #Surveillance #Essai

À mes concitoyens qui manifestent contre le passé sanitaire et qui utilisent le mot dictature pour désigner tout ce qui ne va pas dans leur sens, je les invite à lire ce texte, Les manifestations contre le passe sanitaire et la vaccination : de l’égoïsme au fascisme dont je reproduis un extrait ici :

Là où ce cirque devient pervers, c’est que tous ces gens se présentent en grands défenseurs de la liberté, face à un pouvoir qui serait dictatorial. Mais de quelle liberté s’agit-il ?

Cette liberté, c’est celle de ne penser qu’à soi. La liberté de mépriser ses concitoyens. La vaccination, faut-il encore le rappeler, ne protège pas uniquement celui qui se fait vacciner : elle a pour but – et il faut pour cela qu’elle soit massive – de protéger l’ensemble de la société, en réduisant le taux de circulation du virus. Aussi, la « liberté de ne pas se faire vacciner », énoncée en grand principe par l’insupportable « insoumis » Antoine Léaument, n’est-elle que la liberté ne ne se préoccuper que de son nombril et de n’avoir rien à faire de la société, de la collectivité. Les Trois mousquetaires à l’envers : « un contre tous, tous contre un ».

#passsanitaire #antivax #covid19