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Numérique et politique

Wikipédia est l'un des 10 sites les plus consulté au monde, Android, Mac OS, et iOS, sont des dérivés de Linux, 90% des serveurs web tournent avec des logiciels libres, etc. On pourrait croire que le logiciel libre et le modèle des communs s'est imposé dans le numérique. Il n'en est rien.

Facebook, et YouTube se sont tournés vers Wikipédia pour faire face aux problèmes engendrés par les fausses informations et les théories du complot ; une partie considérable de l'infrastructure d'Internet, qui permet au passage de faire tourner les Facebook, Google, Airbnb et autres vautours repose sur du logiciel libre. Les plus gros “consommateurs” de logiciels et ressources libres ne sont pas les communautés qui en assurent le développement et la maintenance. Pire, les entreprises qui en profitent le plus n'y contribuent que sur une base de volontariat. Certes elles y contribuent, Google Intel, Facebook, Microsoft, Samsung IBM et quelques d'autres font partie des plus gros contributeurs du noyau Linux, mais leurs contributions sont loin d'être à la hauteur des bénéfices qu'elles en retirent. Ces entreprises captent au passage une partie considérable de la valeur générée par ces projets libres et n'en reversent que quelques miettes à la communauté qui les maintient.

C'est normal me direz-vous, c'est l'essence des licences libres,  sans cette liberté de réutilisation, ces projet ne se seraient pas imposés de la sorte. Et les Facebook Google and co sont déjà bien gentils de soutenir ces projets alors que rien ne les y oblige. Et c'est bien ça le problème comme l'explique Lionel Maurel dans son billet Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? :

Ce qui est très dérangeant, c’est que l’on régresse à l’ère du paternalisme industriel, tel qu’il avait cours à la fin du XIXème siècle, lorsque les grands capitalistes lançaient sur une base purement volontaire des « bonnes œuvres » pour compenser par la philanthropie les dégâts humains et sociaux causés par une économie de marché débridée.

Source : Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? – – S.I.Lex –

Lionel Maurel nous invite à cesser d'être naïfs et à inverser le rapport de force

Pour sortir de ces contradictions de plus en plus problématiques, il faut se donner les moyens de défendre la sphère des Communs numériques sur une base beaucoup plus ferme que ne le permettent les licences libres aujourd’hui. C’est ce qu’essaient de réaliser les acteurs qui promeuvent des « licences à réciprocité renforcée » qui interdiraient aux entités commerciales lucratives de réutiliser des ressources communes ou qui leur imposeraient un financement en retour.

Source : Les Communs numériques sont-il condamnés à devenir des « Communs du capital » ? – – S.I.Lex –

Imposer des conditions strictes de réutilisation de contenu ou de logiciels peut avoir comme effet de bord  de freiner le développement et la diffusion de certains projets. Si un projet a moins d'intérêt économique, les entreprises privées “classiques” y investiront moins, voire plus du tout, d'argent. Ce n'est pas un obstacle, mais une opportunité parfaite pour favoriser un autre modèle, celui des entreprises  (au sens “projet”, le sens premier du terme, on l'oublie trop souvent) qui ont d'autres intérêts que la seule recherche du profit : les entreprises de l'économie sociale et solidaire ou les associations à but non lucratif.

La communauté du libre a longtemps souffert d'une certaine naïveté. En dépit de celle-ci les ressources libres se sont multipliées. Pour en assurer la pérennité et favoriser un autre modèle d'entreprise, il est aujourd'hui temps ~~de demander~~ d'imposer plus de réciprocité. #payback

#Capitalisme #Gafam #LogicielsLibres #Politique #Communs\

Tous les matins, Jonathan se réveillait et s'en aller vaquer à ses activités au monastère : étude et méditation. Mais aujourd'hui était un jour différent. Aujourd'hui, le prieur Philippe l'emmenait en ville.

Alors que la plupart des moines avaient rejoint la vie monastique par lassitude de la ville, Jonathan avait lui vécu avec les moines d'aussi loin qu'il s'en souvenait. Le prieur Philippe l'avait trouvé abandonné dans la forêt, juste à côté de la route qui menait au monastère. Il avait amené le nouveau-né à l'église, convaincu qu'un grand destin l'attendait et que c'était le devoir des moines de l'élever comme leur propre enfant.

(...)

En approchant de la ville, ils virent les énormes remparts qui l'entouraient. Jonathan remarqua un garde qui se tenait près de l'entrée de la ville. Celui-ci criait : “Inscrivez-vous ! Inscrivez-vous ! Inscrivez-vous !” et ensuite, plus doucement, “ou connectez-vous”.

Philippe s'approcha et échangea en silence avec le garde qui le laissa passer. Quand ce fut le tour de Jonathan, on lui a demanda de remplir des documents et d'indiquer son âge, son lieu de naissance et son statut marital.

Une fois à l'intérieur de l'enceinte de la ville, Jonathan vit une foule de gens s'étendant jusqu'à l'horizon, quelque soit l'endroit où son regard le portait, des hommes, des femmes et des enfants. Tous travaillaient sans relâche sur de petites parcelles de terre.

“Il doit y en avoir des millions.”

Philippe regarda Jonathan. “Des milliards.”

La suite à lire, en anglais, sur zalberico.com

#Gafam #web #politique #décentralisation #essai

Existe-t-il une forme de doxing éthique ?

C'est la question posée par l'universitaire américaine Joan Donovan apres que quelques un de ses pairs ont lancé des enquêtes sur les réseaux sociaux sur les émeutiers du capitole.

These are technologies of surveillance, and so use of them by the public to turn crowds into cops seems to me to be a very dangerous impulse.

La question n'est pas simple. Le magazine en ligne protocol propose quelque éléments de réponse : Doxxing insurrectionists: Capitol riot divides online extremism researchers.

#osint #ethique

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