En cette période d'élection, je scrute les réseaux sociaux, je me fais des revues de presse, j'écoute même la matinale de France Inter. Au cours de cette immersion dans le monde de l'information sur la présidentielle, j'ai découvert une population dont j'ignorais l'existence : les abstentionnistes en mousse.
De nombreuses organisations de défense des libertés numériques, essentiellement anglo-saxonnes (Access, FSF, Mozilla, GNOME, etc.), sont financées par Google ou Facebook. Ces deux entreprises ne sont pourtant des acteurs sains ni pour Internet ni pour la démocratie, en témoigne le scandale Cambridge Analytica ou la condamnation de Google à une amende de 50 millions pour non respect du RGPD. Je publie ici la traduction du billet d'Aral I was wrong about Google and Facebook: there’s nothing wrong with them (so say we all) qui pointe l'hypocrisie de ces organisations.
YouTube m'affiche des publicités pour complémentaires santé de vieux avec comme délicieux slogan : “Je ne suis pas senior, je suis Françoise”.
Youtube me considère donc comme comme un vieux. Ce qui est très vexant car j’ai encore plus de 20 ans à travailler avant de bénéficier d’une retraite inexistante.
Dans son billet, The Prodigual Tech Bro, Maria Farell décrit le parcours des grands cadres de la tech qui décident un beau jour de s'engager pour le bien commun en dénonçant les excès de leur précédent employeur, bien souvent une entreprise vivant de l'exploitation des données personnelles de ses utilisateurs. Travaillant dans le domaine des libertés numériques depuis plus de 10 ans, j'ai eu l'occasion de croiser quelques fils prodigues de la tech. Leur discours – aussi sincère soit-il – m'a toujours laissé un arrière goût amer difficile à expliquer. Maria Farrel le décrit avec des mots justes. Je les partage ici en publiant une version française de son billet.