La Blockchain n'est pas l'avenir du web
Non seulement la blockchain n'est pas l'avenir du web maiselle constitue une menace à sa décentralisation. C'est ce qu'affirme la fondation P2P.
Des coûts d'infrastructure discriminants
Selon la P2P fondation, Les coûts d'infrastructure énormes liés à la blockchain en font une technologie que seules les grosses structures peuvent adopter facilement, à l'opposé des petits hébergeurs ou même des particuliers. C'est une contrainte énorme qui va à l'encontre de la logique d'une architecture décentralisée qui doit prendre en compte la diversité des acteurs, de l'internaute auto hébergé dans son coin jusqu'au gros et gras Google.
À titre d'exemple, pour lancer et installer l'application de microbloging Twister, une application décentralisée reposant sur une blockchain, il faut pas moins de 30 minutes. C'est le temps nécessaire à la réplication initiale de la twister chain (la blockchain utilisée par twister, les développeurs ont parfois un déficit grave d'imagination) qui pèse déjà 65 Go malgré le côté encore confidentiel de l'application et son faible nombre d'utilisateurs . On voit immédiatement les limites de ce type de protocole dès lors qu'il sera question de passage à l'échelle. Et même en l'état, 65 go, pour un particulier c'est presque la moitié d'un disque dur. Pour une application. De microbloging.
Des alternative prometteuses
Si la blockchain n'est pas la technologie miracle, sommes-nous condamnés à utiliser les services des gros et gras Google, Facebook & co et à leur abandonner nos données, nos messages et nos amis ?
Heureusement non. Selon la P2P fondation l'avenir du web décentralisé repose sur des services tels que GNU social, Friendica, Hubzilla, Diaspora ainsi que et surtout sur tous les efforts déployés autour de protocoles de publication fédérés tel que Activity pub. Ce sera d'ailleurs l'objet d'un prochain billet avec des exemples pratiques.
L'article de la Peer2Peer fondation en VO : The blockchain is a threat to the distributed future of the Internet