Là où ce cirque devient pervers, c’est que tous ces gens se présentent en grands défenseurs de la liberté, face à un pouvoir qui serait dictatorial. Mais de quelle liberté s’agit-il ?
Cette liberté, c’est celle de ne penser qu’à soi. La liberté de mépriser ses concitoyens. La vaccination, faut-il encore le rappeler, ne protège pas uniquement celui qui se fait vacciner : elle a pour but – et il faut pour cela qu’elle soit massive – de protéger l’ensemble de la société, en réduisant le taux de circulation du virus. Aussi, la « liberté de ne pas se faire vacciner », énoncée en grand principe par l’insupportable « insoumis » Antoine Léaument, n’est-elle que la liberté ne ne se préoccuper que de son nombril et de n’avoir rien à faire de la société, de la collectivité. Les Trois mousquetaires à l’envers : « un contre tous, tous contre un ».
Le président Macron s’est exprimé lundi 12 juillet sur les mesures mises en place pour maîtriser la nouvelle flambée de cas de Covid-19.
Déjà que la clique antivax pro Raoult était remontée comme une armée de coucous suisses, ce discours et les mesures liées au passe sanitaire les ont chauffés à blanc. Dans la soirée on a vu apparaître sur les réseaux sociaux des milliers de petits Jean Moulin antivax qui ont annoncé à grands coups de tweets rageurs qu’ils allaient se battre contre la dictature sanitaire. Comment ? Pourquoi ? Les plans de l’Etat Major de la France libre et non vaccinée étaient encore un peu flous.
Je suis admiratif du courage et de la force que ces résistants en carton annoncent mobiliser contre une petite piqûre. En même temps, le clictivisme, cette activité consistant à manifester le cul sur une chaise derrière son écran, n’a pas encore vraiment démontré son efficacité. Mais il y a fort à parier qu’avec une équipe de winner emmenée par des leaders charismatiques tels que Francis Lalanne et Jean-Marie Bigard les antivax vont réussir là où tout le monde a échoué.