Barbablog

Internet

Sur Internet, l'anonymat complet est plutôt difficile à obtenir. Les outils existent mais le vrai problème se situe entre la chaise et le clavier : l'erreur est toujours humaine.

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Je republie ici un article qui a presque 10 ans et qui au vu des derniers événements dans le monde merveilleux du numérique reste toujours autant d’actualité.

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Mozilla se voit amputée d'une bonne partie de ses ressources par son concurrent direct, Google. La fondation annonce dans la foulée le licenciement de 250 de ses salariés.

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À lire : le billet d'Olivier Ertzscheid, L'algorithme des pauvres gens, sur les changements dans l'algorithme de Facebook annoncés en début d'année par Mark Zuckerberg. L'objectif affiché est désormais de favoriser les contenus échangés et commentés avec nos “proches”, nos “amis”, au détriment des pages, des marques et des médias.

Pour une raison dont finalement Mark Zuckerberg sera le seul comptable, cet énième changement du News Feed et son recentrage sur les interactions grégaires me semble surtout être un message de nature politique adressé à la communauté qu'il préside de fait, pour lui faire accroire que ces algorithmes de plus en plus critiqués et honnis sont aussi, en un sens, ceux des pauvres gens. L'algorithme des pauvres gens.

Olivier Ertzscheid, L'algorithme des pauvres gens

Ce énième changement va encore faire hurler dans les chaumières ceux qui se sont – tardivement – aperçus que lorsque Facebook éternue c'est tout l'écosystème des médias qui s'enrhume. Mais en même temps, qui est assez bête pour confier sa vie à une entreprise privée qui change les règles tous les 4 matins et qui a toujours réussi à éviter d'endosser le statut d'éditeur et les responsabilités juridiques qui vont avec ?

Oh wait...

#Facebook #Internet #Médias

Avec quelques amis, nous sommes en train de monter un projet (notre projeeeeet) autour de la sécurité et des libertés numériques. Dans ce cadre là, j'ai assisté à une conférence sur le Darknet organisée par l'UNESCO. C'était un scandale.

Cette conférence était symptomatique de la déconnexion des institutions internationales avec des sujets certes pointus mais qui concernent nos libertés et pas uniquement numériques. L'utilisation du Darknet permet de protéger sa vie privée, son anonymat et de contourner la censure. Il est donc question ici de liberté d'information et de liberté d'expression. Quitte à organiser une conférence sur un sujet, il eut été heureux qu'une institution comme l'UNESCO se soit renseignée un peu plus.

J'entends les arguments de ceux qui disent que de toute façon, l'UNESCO est déconnectée et ne sert pas à grand chose, sinon à inscrire des châteaux ou des sites naturels au patrimoine mondial de l'humanité. Mais entre ne pas servir à grand chose et être nuisible, il me semble que sur le sujet du Darknet, l'UNESCO a franchi le pas.

Des outils comme Tor (un “darknet”) sont indispensables dans certains pays pour accéder à des sites censurés. Présenter le darknet comme un repaire de criminels dans une enceinte internationale, c'est apporter sur un plateau d'argent des arguments à tous les pays qui souhaiteraient interdire ces moyens de contournement de la censure. Ce genre de discours est particulièrement mal venu au moment où des pays comme l'Égypte redoublent d'efforts pour censurer Internet avec aujourd'hui pas moins de 424 sites bloqués. Organiser une conférence sur le darknet avec un tel biais relève soit de l'ignorance soit de la bêtise. Espérons que ce soit de l'ignorance car c'est encore réparable.

Récit de la conférence sur nothing2hide : À l'UNESCO : le Darknet, l'arme du crime.

::: {.section .wp-block-cover-image .has-background-dim style=“background-image:url(https://blog.barbayellow.com/i/2017/09/darknet-iceberg.jpg)"}  À l'UNESCO : le Darknet, l'arme du crime -————————————————————————————————————————————————————— :::

#darknet #Deepweb #Internet #Nimportenawak #nothing2hide #Sécurité #Tor