Et maintenant
Les fondamentaux de la sécurité numérique, c’est le titre du webinaire que j'ai animé ce mardi dernier, le 17 décembre, à l'invitation de l’Académie des futurs leaders (AFL) dans le cadre du cycle de conférence Et Maintenant.
Les fondamentaux de la sécurité numérique, c’est le titre du webinaire que j'ai animé ce mardi dernier, le 17 décembre, à l'invitation de l’Académie des futurs leaders (AFL) dans le cadre du cycle de conférence Et Maintenant.
Lorsque j'ai monté Nothing2Hide avec d'anciens collègues journalistes, avocats, membres d'ONG, en tant qu'organisation animant des formations à la sécurité numérique dans des pays autoritaires, on avait anticipé quelques problèmes auxquels on pouvait être confrontés : refus de visa, expulsion et retour en France. On n’avait par contre pas imaginé recevoir un jour des menaces de mort. Encore moins pour notre travail réalisé en France.
Avec quelques amis, nous sommes en train de monter un projet (notre projeeeeet) autour de la sécurité et des libertés numériques. Dans ce cadre là, j'ai assisté à une conférence sur le Darknet organisée par l'UNESCO. C'était un scandale.
Cette conférence était symptomatique de la déconnexion des institutions internationales avec des sujets certes pointus mais qui concernent nos libertés et pas uniquement numériques. L'utilisation du Darknet permet de protéger sa vie privée, son anonymat et de contourner la censure. Il est donc question ici de liberté d'information et de liberté d'expression. Quitte à organiser une conférence sur un sujet, il eut été heureux qu'une institution comme l'UNESCO se soit renseignée un peu plus.
J'entends les arguments de ceux qui disent que de toute façon, l'UNESCO est déconnectée et ne sert pas à grand chose, sinon à inscrire des châteaux ou des sites naturels au patrimoine mondial de l'humanité. Mais entre ne pas servir à grand chose et être nuisible, il me semble que sur le sujet du Darknet, l'UNESCO a franchi le pas.
Des outils comme Tor (un “darknet”) sont indispensables dans certains pays pour accéder à des sites censurés. Présenter le darknet comme un repaire de criminels dans une enceinte internationale, c'est apporter sur un plateau d'argent des arguments à tous les pays qui souhaiteraient interdire ces moyens de contournement de la censure. Ce genre de discours est particulièrement mal venu au moment où des pays comme l'Égypte redoublent d'efforts pour censurer Internet avec aujourd'hui pas moins de 424 sites bloqués. Organiser une conférence sur le darknet avec un tel biais relève soit de l'ignorance soit de la bêtise. Espérons que ce soit de l'ignorance car c'est encore réparable.
Récit de la conférence sur nothing2hide : À l'UNESCO : le Darknet, l'arme du crime.
::: {.section .wp-block-cover-image .has-background-dim style=“background-image:url(https://blog.barbayellow.com/i/2017/09/darknet-iceberg.jpg)"} À l'UNESCO : le Darknet, l'arme du crime -————————————————————————————————————————————————————— :::
#darknet #Deepweb #Internet #Nimportenawak #nothing2hide #Sécurité #Tor